Billet 5 — Être PDG de sa vie, une intention à la fois.

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Est-ce juste moi qui se sent parfois à la dérive? Je flotte. Tu flottes. Nous flottons.

Jusqu’à l’an dernier, je vivais ma vie en surfant la vague, au gré du vent, sans vraiment savoir dans quel océan je voguais, ni sans aucune terre de destination précise! 

Ma devise était : “Allez, on improvise!” À la va comme je te pousse. Qui vivra verra; s’il neige, on pelletera!

Et je m’en accommodais plutôt bien. Il n’y a rien de mal à cela dans le fond. 

Cependant, une pulsion en moi me poussait à vouloir prendre les rênes de mon avenir.

Je voulais vraiment me sentir la présidente-directrice générale de ma vie. 

 

Le passage de la trentaine à la quarantaine m’a frappé l’imaginaire. J’ai réalisé mon memento mori, qui signifie « souviens-toi que tu vas mourir ». 

L’idée n’est pas d’être morbide; juste très éveillée. Statistiquement, j’avais déjà vécu la moitié de ma vie. Environ 2000 semaines derrière moi. Pouf! Disparues!

Le fait que le sablier de mon existence était à moitié écoulé me troublait énormément. 

Si j’étais à moitié morte, j’étais heureusement encore à moitié vivante aussi!

Je saisissais la chance que j’avais de pouvoir encore profiter de 2000 autres semaines devant moi (doigts croisés). 

Avec cette prise de conscience, j’avais une soif de vivre pleinement, de faire une différence plus significative. D’être sur terre pour contribuer à quelque chose de plus grand que moi. 

 

Alors je me suis posée la question : “Qu’est-ce que tu veux VRAIMENT, ma grande?” 

Puis avec des yeux de biche éblouis par la lumière, j’ai réalisé que je n’en avais aucune espèce d’idée! 

Je n’avais jamais vraiment réfléchi aux questions du genre : 

  • Qui est-ce que je veux devenir? 

  • Quelle est ma raison d’être, ma mission de vie?

  • Quelles sont mes valeurs, mes croyances? 

  • Comment je veux me sentir?

  • Quelles relations je souhaite entretenir avec ceux qui m’entourent? 

  • Qu’est-ce que je veux apprendre de nouveau?

  • Qu’est-ce que j’ai envie de créer, d’accomplir, de léguer? 

  • Quels projets me passionnent?

  • Où est-ce que je souhaite être dans 1 an, 5 ans, 10 ans, à la retraite?

Il n’est pas évident de répondre à ce type de questions existentielles à moins de s’outiller et de prendre le temps d’y réfléchir!  

 

Comme pour trouver de l’or, il faut miner pour extraire des pépites de vérités profondes.

J’aurais aimé avoir une coach pour me guider dans cette démarche de clarifier des intentions. À défaut d’en avoir une physiquement présente, j’ai commencé à écouter différents balados et lire des livres pour m’inspirer.

Un de mes préférés qui joue constamment dans mes oreilles est Brendon Burchard, un coach et auteur américain de plusieurs best-sellers, dont High Performance Habits. Ses enseignements m’ont accompagnée dans mon cheminement.

Comme autre outil, à la fin de l’année 2019, je me suis offert un journal (planificateur), car j’avais lu quelque part que tenir un journal chaque matin était bénéfique.

(Note: Mon dernier journal intime, avec une serrure à clé, remontait à ma pré-adolescence, alors qu’il y avait des posters de Mel Gibson et de Kevin Costner sur les murs de ma chambre et que j’étais folle amoureuse de Roch Voisine!!

J’étais un peu sceptique, mais j’ai décidé de tenter l’expérience. 

Ce magnifique planificateur m’a guidée dans ma quête de réponses. Et cette habitude d’écrire quelques lignes matin et soir s’est avérée finalement plus puissante que je ne l’aurais imaginé. 

 

Mon journal a été livré juste avant Noël. Lorsque je me suis assise la première fois pour y écrire mes intentions, armée de mon stylo, j’avais les mains moites et le cœur palpitant. Mini crise d’anxiété en robe de chambre dans mon salon! 

En fait, j’avais la conviction que ce que je visualiserais dans les pages de ce journal aurait de fortes chances de se réaliser. Et ça me foutait la frousse! Oui, folle de même!

"Et si je me trompais? Et si j’écrivais un objectif de 5 ou 10 ans et que je voulais changer d’idée? Et si je n’atteignais jamais mes buts? Ou au contraire, et si je les atteignais mais que ça bouleversait trop ma vie? Et si mes rêves étaient trop grands, ou trop petits, et pas du tout SMART?”  

Pour contrer cette angoisse, mon remède miracle a été de troquer mon stylo à bille pour un stylo qui s’efface avec la friction!

Oui, madame! Une plume qui s’efface m’a calmé les nerfs! Bête de même! 

Sauf que grâce à mon “crayon magique'', je me suis donné le droit de commencer, de me tromper et de pouvoir effacer et réécrire la raison d’être de ma vie. Et j’ai ainsi fait les premiers pas. 

 

J’ai donc profité du congé des fêtes pour réaliser mon introspection. Et j’ai finalement écrit dans mon journal mes rêves, mes ambitions, mes idées, mes projets. Je n’avais jamais fait ça de ma vie POUR MOI! 

Je l’avais fait mille fois au boulot, pour mon employeur ‒ planifier, conceptualiser, décrire des objectifs SMART (stratégiques, mesurables, atteignables, reliés, temporels), fournir des mises à jour sur le progrès, etc. 

Mais jamais je n’avais planifié pour ma vie dans toutes ses sphères (santé, famille, relations, finances, carrière, etc.). Ce fut une révélation.  

Au début de la nouvelle année 2020, j’étais confiante que ce serait MON année, avec “intentionnelle” comme mot-phare. 

J’allais dorénavant faire les choses qui avaient du sens pour moi, en harmonie avec mes valeurs, et qui allaient me porter dans la direction que je désirais. J’allais choisir consciemment mon océan et mes vagues, ma planche et ceux avec qui j’allais surfer.  

Puis la pandémie de COVID-19 s’est abattue sur la planète!

L’année 2020 a été difficile et étrange à bien des égards. Mais pour moi, ce fut aussi en même temps une année d’éveil et de clarté. 

J’avais décidé de me donner un an et de faire confiance au processus du journal. De persister avec ce rituel quotidien.

Malgré la pandémie (ou grâce au ralentissement forcé occasionné par ce bouleversement), chaque jour, j’ai inclus dans mon journal mes intentions, mes gratitudes, mes défis et leçons apprises.

Avec constance, j’ai fait un bilan chaque semaine, chaque mois et chaque trimestre. J’ai lu et appris plein de trucs. J’ai acquis de nouvelles compétences (merci, YouTube!).

Avec patience, j’ai élargi l’horizon de mes possibles. 

 

Par exemple, un de mes rêves avoués dans mon journal était d’un jour écrire et publier un livre. Le livre mijote encore. 

Mais l’idée du livre m’a menée à ce blogue. Et le blogue m'a poussée à apprendre à créer un site Web (jamais je n’aurais cru être capable de faire ça!).

Et à découvrir comment utiliser Canva pour faire le design d’un logo et de divers visuels (moi qui ai le talent en dessin d’une enfant de 2 ans!) et à créer du contenu original en français. 

J’apprends sur le tas, à tâtons.

 

Chaque petit projet réalisé est une victoire pour moi et je m’offre des petites récompenses (souvent des livres! Bon, j’avoue, des bouteilles de vin rouge aussi!) Et même si je me sens comme une débutante, ce n’est pas grave. La nouveauté est stimulante! 

Devenir intentionnelle m'a fait comprendre que si je peux le rêver, si je prends le temps de me l’avouer par écrit, et si j’y mets les efforts sans chercher la perfection, alors je me rapproche de mes buts! 

Et les découvertes, les rencontres et les apprentissages collatéraux sont tellement de belles surprises sur mon chemin. 

Je suis en train de devenir celle que je suis supposée être pour les prochaines 2000 semaines, et ça me remplit d’optimisme. 

Petit train va loin. Chaque petit pas compte. Chaque petit succès est une victoire à célébrer.

D’ailleurs, je me suis rachetée un nouveau journal pour 2021. Ça continue!

Et toi, es-tu une personne intentionnelle?

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Sept clés pour devenir intentionnelle:

  1. Reconnaître sa soif de vivre pleinement

  2. Prendre conscience de son memento mori

  3. Se poser de bonnes questions

  4. S’outiller pour trouver les réponses

  5. Prendre du temps pour oser rêver 

  6. Être patiente et constante

  7. Célébrer chaque petite victoire

(Photo personnelle : grasse matinée sur la terrasse à l’été 2020, en compagnie de mon journal, d’un livre et de mon café)

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